Le tâtonnement et l’hystérie de l’opposition congolaise, face á la crise de légitimité, rongeant le pays, depuis Novembre dernier, sont utopiques et nauséeux. On a juste l’impression que les acteurs politiques de l’opposition congolaise dansent autour de la table de la crise, tergiversant á rejoindre le »dance-floor » avec le peuple congolais.
Le peuple congolais s’épuise á la longueur de la journée de cette » danse sans musique » d’une issue de crise, d’une part, de la classe
oppositionnelle congolaise et d’autre part, la main forte, des partenaires de la Rdc, car les rivalités ambitionnelles, convictionnelles, avides et égoïstes se dévoilent dans chaque camp.
L’ Union Africaine
Par l’initiative de Vital Kamerhe, le président de l’UNC et candidat-président á la »fameuse présidentielle á la soviétique » de novembre passé, Félix Tshisekedi , Martin Fayulu et bien sur lui même, Vital Kamerhe, ont fait voile á Addis Abebas, alors que l’Union Africaine siégeait son 18e sommet.
A l’hémicycle de ce splendide nouveau siège offert par la Chine pour 200 millions de dollars (154 M EUR) de l’Union Africaine, Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi et Martin Fayulu ont demandé, à travers le plan de sortie de crise, à l’Union Africaine de désigner un médiateur, pour discuter avec toutes les parties congolaises d’un consensus de sortie de crise et le recomptage des voix de la présidentielle 2011.
On se souviendrait bien que, le président de l’Union Africaine, Jean Ping avait rencontré, quelques jours avant les échéances électorales, le président congolais Joseph kabila…il avait malheureusement négligé de rencontrer l’opposition.
L’Union Africaine avait curieusement accepté sans pompe la réélection á la soviétique de Joseph Kabila, en dépit de dénonciations de » fraudes et violence » d’une présidentielle chaotique.
Par conséquent, Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi et Martin Fayulu devraient garder présent á l’esprit: la partialité de cette instance panafricaine á la crise de légitimité congolaise.
Il me semble que Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi et Martin Fayulu, ne cherchaient » qu’une publicité mondaine » ( publicity stunt) dans cette démarche.
L’Union Africaine a échoué à se trouver un nouveau chef, c’est bien sur parce que ses dirigeants se sont prêtés au jeu de considérations régionales et linguistiques. Depuis un certain temps, chaque grand événement sur le continent met à nu les rivalités quasi absolues entre l’Afrique occidentale, avec comme chef de file le Nigeria et la partie australe du continent, sous la férule du géant sud-africain.
Ces »deux grands piliers », le Nigeria et l’Afrique du Sud, n’ont pas caché leur soutien á Joseph Kabila. Si l’Union Africaine serait incapable, lors de son 18eme sommet d’élire un nouveau président, á cause des rivalités, guerres intestines et la partialité de ses acteurs: Comment alors cette instance corrompue se montrerait impartiale quant á la solution de la crise de légitimité en RDC?
L’Union Européenne
L’Union européenne (UE) préconise un dialogue franc entre le pouvoir et l’opposition pour sortir de la crise institutionnelle actuelle.
Le principal coordonnateur de l’UE dans la région des Grands Lacs, Koen Vervaeke, l’a déclaré mardi à Kinshasa à l’issue de sa rencontre avec le président de l’Assemblée nationale, Evariste Boshab.
« La seule sortie de crise actuelle en RDC réside dans le dialogue entre le pouvoir et l’opposition », a-t-il dit, soulignant que les contentieux électoraux issus des scrutins du 28 novembre 2011 doivent être traités avec rigueur, sans complaisance et dans la transparence.
Le représentant de l’UE dans la région des Grands Lacs a réitéré à la même occasion, le soutien de son institution à la RDC et souhaite que la Cour suprême de justice qui fait l’office de la Cour constitutionnelle dise le droit, et rien que le droit en faveur de la transparence des urnes.
Comment y procéder avec un » Tshisekedi rigidement intransigéant » et un » Kabila orgueilleusement placé » bénéficiant de l’onction de la communauté internationale?
La Belgique, par le billet de son vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, lâcherait qu’il n’est nullement question de la naissance d’un nouveau processus électoral en RDC, ( faute de moyens), encore moins un possible recomptage, qui envenimerait la crise.
La Papélarderie des acteurs politiques de l’opposition
Il n’est plus un secret de polichinelle, encore moins un pêché d’annoncer que certains acteurs politiques de l’opposition seraient en négociations avec le régime de Joseph Kabila, pour la formation d’un nouveau gouvernement.
Ces acteurs politiques de l’opposition prêchent de » militer pour un peuple » d’un coté et de l’autre »’ servent leurs ambitions personnelles ».
Certes, le peuple congolais serait du coeur d’une médiation politique de la crise…mais n’acceptera pas l’éternisation de même » casse-tetes » dans un cercle vicieux de la situation.
Ces mêmes pharisiens, qui, se sont souillés les mains, par association á ce régime oppresseur de Joseph Kabila, revendiquent encore de la survie politique dans un autre gouvernement, un prolongement de misère pour le peuple Congolais.
Conclusion
Nul ne peut désapprouver l’importance d’une médiation politique pour déguerpir le pays de cette crise prolongée. L’équilibre et encadrement de cette médiation devraient se mesurer aux ambitions, espoirs du peuple congolais.
La convoitise de l’Union Européenne et l’Union Africaine me font redouter d’une impartialité divine de ces organisations prostituées. La RDC est victime de ses propres richesses.
La solution á la crise de légitimité en RDC doit commencer par le tamisage » des pharisiens » au sein de l’opposition.
Par Guylain Gustave Moke
Analyste Politique/Expert Aux Affaires Africaines
Writer/Author
La faisabilité, matérialisation de ce » plan Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi et Martin Fayulu » est d’autant plus irréaliste. Plusieurs raisons s’engagent á l’équation: 1. Le Recomptage des » voix » de la présidentielle éxigerait des » agents électoraux crédible » 2. Refaire la présidentielle demaderait des moyens financiers astronomiques 3. Ces deux possibilités (1,2) invalideraient la certification des resultats de la Cour Supreme de Justice, une autre atteinte á la constitution…au moins si on mettrait sur pied une constitution d’arrache-pied. 4. L’UDPS et le pouvoir en place, ne souhaiteraient pas ce nouveau scénario. 5. L’Union Européenne et les partenaires de la RDC n’en veulent entendre