Archives du mot-clé Congo RDC

CONGO-RDC: »Phénomène Combattants » Le régime de J. Kabila mal l’aise face á la pression des Combattants

Une enquête réalisée au prés des services judiciaires européens révèle que les gouvernements européens ont accepté en principe, la proposition du gouvernement congolais d’arrêter unilatéralement et arbitrairement certains membres des dits  » combattants » en flagrant délit de leurs droits de l’homme.

La République démocratique du Congo traverse une crise post-électorale inprédictible. Cette crise, a été née par un double scrutin chaotique, immoral aux standards démocratiques: d’une part, la présidentielle á la soviétique, donnant lieu á deux présidents diamétralement opposés, Joseph Kabila, élu par ses flatteurs mais rejeté par le peuple congolais et Étienne Tshisekedi, clamé haut et fort vainqueur incontesté de la présidentielle, d’autre part, le législatif á l’aveuglette , dont les résultats sont d’ores et déjà refoulés, récusés, contestés par les acteurs politiques et le peuple congolais.

Dés lors, la diaspora congolaise est montée sur ses grand-chevaux avec des  »marches pacifiques » mais qui dégénérèrent souvent au pire. L’agression de M. Léon Kengo wa Dondo, le président de Sénat Congolais, á Paris, était sans doute l’épicentre, la marque indélébile, laissée á la mémoire des acteurs politiques et aux autorités congolaises, de leur détermination.

Le Sénat congolais avait alors demandé aux gouvernements européens de rapatrier tous ceux qui seraient considérés comme  » instigateurs de marches pacifiques », un droit acquis par la charte Universelle de  » Droit de l’homme ».

Les gouvernements européens complices de cette farce électorale en République démocratique du Congo, multiplient des circulaires, visant les étrangers, en particulier congolais.

L’allergie du gouvernement congolais

Le gouvernement congolais est allergique aux échos de marches pacifiques des  »combattants » en Europe. La possibilité d’une guerre civile, d’un coup d’état soumet le régime de Joseph Kabila á la vigilance tout azimuts.

De surcroît, une série de mesures conservatoires et impopulaires sont prises pour restreindre l’accès de l’influence extérieure.

Désormais, et à partir du 1er février 2012, tout laissez-passer, toute carte consulaire et tout visa ne portant pas l’hologramme de l’ambassade de la RDC en République du Congo sera déclaré faux et le porteur d’un tel document sera interpellé par la Direction générale de migration (DGM).

Ces nouvelles dispositions sécuritaires ont été révélées mercredi à la presse par l’ambassadeur de la RDC au Congo-Brazzaville, Christophe Muzungu, à l’issue de l’audience que lui a accordée le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la sécurité, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire, Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N’Sefu. L’audience a eu lieu en présence du directeur général de la DGM, M. Beya.

Cette mesure servirait á scruter et contrôler toute entrée au sol congolais, á travers  Brazzaville, la seule frontière de tension entre les deux Congo, une voie dont les anti-Kabila comptent sans doute exploiter.

Les analystes politiques qualifient cette mesure de  » tactique ». La ville de Brazzaville est considérée comme  » le tremplin » d’une possible guerre civile ou coup d’état en RDC; elle est la seule voie d’accès espérée par les ant-Kabila. Le gouvernement congolais, conscient de cette réalité cherche á rester  » maître de la situation » avec l’aide de  cette mesure.

Les Combattants

Contrairement au portrait peint par les médias européennes, les combattants ne sont pas des radicaux, des extrémistes anti-Kabila. D’après un membre d’un groupe de résistance, basé en Bruxelles, les combattants seraient l’ensemble de groupes au sein de la diaspora congolaise, luttant pour la libération du Congo de l’emprise de Joseph Kabila et l’Occident.

Ils accusent l’occident de supporter le régime oppressif de Joseph Kabila, en vue de réaliser á bon sied la balkanisation du Congo.

Par manque d’homogénéité et structure au sein de ces groupes composants les dits  » combattants », il est quasiment impossible de mieux les cerner. Chaque capitale européenne a ses propres combattants, les démarches entreprises dans leur lutte, sont cependant diverses.

Cette disparité de branches  » combattants » met les bois sur les roues pour  leur survie. Alors que les uns prônent le dialogue, le débat ouvert, les autres prêchent la libération á tout prix.

La complicité de la France

L’Ambassadeur français á Kinshasa, M. Luc Hallade aurait affirmé que son gouvernement ne tarderait pas á rapatrier  » les combattants » qui commettreraient des actes de violence en France, comme l’aurait demandé le gouvernement congolais.

Des sources judiciaires françaises auraient déjà arrêtés six personnes, en relation avec l’agression de Léon Kengo. Nous apprenons au prés de leurs avocats que  » ces derniers seraient victimes de la politisation de droit de l’homme en France, en particulier, en l’encontre des étrangers ».

En France le député UMP Jean-Paul Garraud a dévoilé, jeudi 12 janvier, une proposition de loi qui entend rendre systématique l’examen, par les juges, de la possibilité d’expulser les étrangers condamnés qui ne disposeraient pas d’attaches en France.

Ce texte propose également une extension des peines plancher des « récidivistes » aux « réitérants », soit les personnes condamnées pour d’autres faits initialement. La proposition de loi de M. Garraud répond à une demande du ministre de l’intérieur, Claude Guéant, qui avait souhaité, en décembre 2011, que soient prises « des mesures spécifiques » contre la « délinquance étrangère ».

Les sources judiciaires françaises qualifient bizarrement les actions de dits  » combattants »:de  » délinquance étrangère  » par conséquent  » susceptibles au traitement de la proposition de loi annoncée par Jean-Paul Garraud.

Le double jeu  de la Belgique

En Belgique, la Sûreté de l’Etat tient à l’oeil plusieurs groupuscules, parfois infiltrés par des casseurs, dont certains ont participé aux émeutes de décembre dernier à Bruxelles. « Le noyau dur des radicaux, en Belgique, compte 25 à 30 membres », selon un spécialiste du dossier au sein des forces de sécurité, interrogé par Le Vif.

« Ils se réunissent dans des cafés, ont désigné des responsables par zone et organisent des coups avec le soutien d’autres ‘combattants’ venus de Paris et de Londres. Il y a une certaine coordination entre ces ultras, même si le mouvement est une nébuleuse internationale pas très structurée. » rapporte la Libre.

Les combattants ne limitent pas leur champ d’action aux émeutes. Ils se livrent aussi à des agressions violentes contre des personnalités jugées proche du pouvoir.

M. Reynders, le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, a présenté, entre autres, la position de Bruxelles sur le dossier de la RDCongo à cette occasion.

La Belgique souhaite qu’une “nouvelle Assemblée dans de meilleures conditions de compilation des résultats de l’élection présidentielle” soit installée à Kinshasa pour rassembler l’ensemble des acteurs et que lors des prochaines élections locales, le processus se déroule mieux pour le dépouillement, a déclaré M. Reynders.

En termes clairs et lucides: La Belgique supporte la réélection á la soviétique de Joseph Kabila et dansera désormais avec lui, même s’il faudrait abuser le droit de l’homme des  » combattants ».

La Charte de droit de l’homme

Les gouvernements européens signataires de  »Traité de droit de l’homme européen de Rome », la forme élaborée de la charte universelle de droit de l’homme, doivent garantir une protection internationale á ceux qui seraient  »objects de torture » chez eux, mais aussi respecter le droit de la  »vie privée et familiale de ces derniers.

Selon l’article 3 ECHR, il est prohibé de rapatrier quiconque vers son pays d’origine, si seulement si le(la) rapatrié(e) serait  »object de torture ». Certains combattants ne bénéficieraient pas d’une justice impartiale, d’un traitement humain, de retour au Congo.

D’autres par contre ont établie l’existence d’une vie privée et familiale, conformément á l’article 8ECHR. Les dissociant  arbitrairement, unilatéralement de leur famille, reviendrait á un abus de droit de l’homme.

Conclusion

Certes, la violence sous toutes ses formes á l’encontre d’une personne, contre les combattants, contre les acteurs politiques, encore moins les autorités, n’a pas une valeur  démocratique dans une société civilisée.

Néanmoins, la détermination d’un peuple, groupe, mouvement, de lutter, manifester pacifiquement, ne doit cependant pas être coincée, manipulée, stigmatisée. La phraséologie des  » radicaux Anti-Kabila » pour décrire les combattants, membres de la diaspora congolaise ne convient pas. Elle ne facilite pas la compréhension requise de la réalité.

Une approche équilibrée, balancée devrait remporter sur la politisation, la criminalisation d’une action pacifique, dans une enveloppe de respect de droit de l’homme.

L’attitude, position adoptée par la France et Belgique de criminaliser et rapatrier  » manu militari » les combattants vers la gueule du loup, est un chantage politique, un abus de droit de l’homme de  »combattants ».

Idem, pour les  »combattants », les actions de violence, de vandalisme dans leur lutte sacrée pourraient bien être  » á l’encontre des valeurs républicaines de leur pays de résidence, et terniraient l’image d’un combat patriotique.

Par Guylain Gustave Moke

Analyste Politique/Expert Aux Affaires Africaines

WordPress/AFP

 

 

 

 

CONGO-RDC: PRESIDENTIELLE: Le Président de UFC Léon Lobich Kengo wa Dondo sera candidat á la présidentielle.

Léon Kengo wa Dondo

L’ambiance était tout à fait singulière, hier jeudi 25 août 2011, au Cercle le Gourmand de la Gombe. Léon Kengo wa Dondo a été désigné Président National de l’UFC et candidat à la magistrature suprême pour la présidentielle de novembre prochain, par le Collège des Fondateurs. Satisfait sur toute la ligne, Léon Kengo s’est prononcé clairement sur le consensus qui doit se dégager au sein de l’Opposition quant à la candidature commune.

Sans aller par le dos de la cuillère, il propose un schéma qui préconise la rencontre de tous les candidats qui briguent la présidence de la République. Quitte à eux de désigner, en leur sein, celui qui va répondre au profil, pour représenter toute l’Opposition. Léon Kengo croit dur comme fer, que c’est là l’unique stratégie de l’Opposition pour parvenir à l’alternance. A quand cette rencontre de tous les leaders de l’Opposition ? Kengo répond sans ménagement que celle-ci est prévue pour aujourd’hui, 26 août 2011, à l’Hôtel Sultani. « C’est pour une mise au point et une évaluation par rapport au processus électoral », a-t-il soutenu. Quant au choix porté sur Etienne Tshisekedi par les autres membres de l’Opposition, le président de l’UFC estime que le débat est faussé. Par ailleurs, Kengo pose un autre problème lié au calendrier électoral de la CENI. «

Alors que le Parlement est en session Extraordinaire à l’initiative du Gouvernement et de la CENI, le délai continue à courir. Cela posera tout de même des sérieux problèmes, pour les candidats qui doivent se rendre dans leur fief, avec la difficulté liée à la situation des compagnies d’aviation », a-t-il fait savoir. Il a, enfin, quitté la salle sous une salve d’applaudissements ponctués des cris de « Kengo, Président… ! », lancés par les membres du Collège des Fondateurs de l’Union des Forces pour le Changement, son propre parti politique nouvellement créé, à Kinshasa. Un nouveau vent a soufflé hier soir à la Gombe, avec la désignation de Léon Kengo wa Dondo respectivement, en qualité de Président National de l’Union des Forces pour le Changement (UFC) et de candidat Président à la magistrature suprême.

C’est le Collège des Fondateurs, qui tient lieu de Congrès selon les dispositions transitoires du parti qui en a décidé ainsi à l’unanimité. Cette rencontre de haute portée politique, pour l’Union des Forces pour le Changement (UFC) avait deux points inscrits à son ordre du jour, à savoir : la régularisation de la situation de Léon Kengo wa Dondo en qualité de Président National du parti et de la situation de l’Opposition politique.

Exigence de concertation Léon Lobich Kengo wa Dondo n’a pas passé sous silence la situation qui mine présentement l’Opposition politique, à quelques mois de
joutes électorales. Face à la manière choisie par les autres membres de l’Opposition dans la désignation du candidat commun de l’Opposition, Kengo soutient, sans équivoque, que le débat est faussé. Et qu’en conséquense, il n’y a pas de débat. Très méticuleux quant à la démarche, Kengo propose que ceux qui sont appelés à briguer la magistrature suprême, c’est-à-dire, les candidats désignés par leurs partis respectifs, doivent au préalable, se rencontrer, passer aux élections primaires, quitte à désigner le candidat qui pourra répondre au profil pour que l’Opposition aille aux élections avec un ticket commun, que ce soit à la présidence de la République, à la primature, à l’Assemblée Nationale et au Sénat.

Ce matin, la rencontre de mise au point Léon Kengo croit dur comme fer, que si l’Opposition se dote d’une candidature commune, la victoire à la présidentielle est assurée. C’est dans cette perspective qu’il a annoncé, pour ce matin, à l’Hôtel Sultani, la rencontre de tous les leaders de l’Opposition. Objectif, a-t-il fait savoir, c’est de procéder à une mise au point quant à la situation qui prévaut actuellement au sein de l’Opposition. L’occasion faisant le larron, a-t-il ajouté, une évaluation sera faite quant au processus électoral en cours. Les autres membres de l’Opposition vont-ils répondre favorablement à cette invitation ? Toute la question est là.

Seulement, l’initiative est lancée, pour éviter à l’Opposition d’aller aux élections en ordre dispersé. Le calendrier de la CENI pose problème. D’un regard à l’autre, le Président national de l’UFC a égratigné le calendrier électoral de la CENI. Kengo wa Dondo ne s’est pas s’expliqué que ce calendrier puisse courir alors que le Parlement est en session Extraordinaire à l’initiative du Gouvernement et de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Quand est-ce que les Députés et Sénateurs candidats vont se déployer dans leur fief ? A-t-on en tête la situation des compagnies d’aviation qui sont saturées ? Ce sont là quelques lancinantes questions qu’il s’est posées, à haute voix. Certainement qu’à la rencontre avec ses pairs candidats, des conclusions en seront tirées.

Propos recueillis par Guylain Gustave Moke